• Paris 1er un laboratoire au centre

     

    Parler et écrire au sujet de la culture dans le cœur historique de Paris en « Etat d’urgence » prolongé est une gageure ; pourtant ne serait-il pas temps, ne serait-ce que pour tenter de créer des emplois durables, pour introduire les guides du bien vivre ensemble, de redonner de l’importance à ce sujet bien vaste de l’arrondissement : Palais Royal et le Ministère de la Culture, Comédie Française, Châtelet, Conciergerie, Louvre, Musée des Arts décoratifs, Jeu de Paume …ce ne sont ni les musées (4 sans compter bien sûr le Centre Pompidou cet incontournable voisin), ni les lieux de musique (4 clubs de Jazz) de ballet ou de théâtre qui manquent. Des restaurants, des galeries s’ouvrent encore entre Beaubourg et le Palais Royal, les librairies et bouquinistes fourmillent d’occasions rares. Parmi les bibliothèques, une médiathèque dédiée au 7ème art, même une salle des ventes en l’île et la proximité des 2è, 3è et 4è pourraient occuper plusieurs stakhanovistes de l’art officiel et underground. Tous ces lieux revendiquent plus de visiteurs que d’habitants : tourisme international, provinciaux en week end supplantent les habitants dans la connaissance[1]

    Si nous nous penchons sur le microcosme d’un immeuble pris au hasard, celui où j’habite qui abrita avant nous le Mr Hulot qui inspira Tati, près de la Samaritaine nous découvrons entre lui et la Mairie ou St Eustache : producteurs de théâtre (La Compagnie des Petites heures), écrivains et acteurs, metteur en scène et scénographe, réalisatrice de courts métrages et directrice de la photo, et tout de suite en sortant –qui propose un abonnement gratuit pour les habitants du 1er-  La Compagnie des Déchargeurs, puis la salle d’expo photo de la Samaritaine où notre ami Georges Rousse côtoie plusieurs de ses confrères, l’ancien squat du 51 rue de Rivoli et les ateliers des Deux Boules où l’on croise mon compatriote voisin JP Marcheschi, parmi 50 autres résidents bien vivants, …

     

    Avec 18 millions de visiteurs chaque année devant la Joconde, le Louvre, toujours le plus grand musée du monde fait figure d’ogre culturel pour les 18000 habitants de l’arrondissement : 9000 dans le quartier des Halles, 3000 dans celui du Palais Royal et celui de la Place Vendôme, 1800 à St Germain l’Auxerrois.

    Ce rapport de 1 à 1000 montre :

    • que la population présente la journée (et pour partie en nocturne) comprend une écrasante majorité de non résidents :
    • que les personnes venues travailler dans les bureaux et les commerces résidant hors de l’arrondissement central sont à peu près équivalentes aux visiteurs de Paris qui passent quasiment tous par le 1er, qu’ils soient provinciaux ou étrangers.

    Outre le Ministère de la Culture et de la Communication, l’existant comme les projets en chantier (Louvre des Antiquaires, Samaritaine, Canopée, …) comprennent un volet culturel où tous les arts sont représentés, avec de très fortes opportunités et contraintes tant pour l’activité permanente que pour les opérations éphémères (Fête de la Musique, Festival Rock en Seine, Nuit blanche, etc.), avec un retentissement qui va très au-delà de l’arrondissement, quasiment sans équivalent –hormis une vingtaine de « secteurs » des 3 « major cities » PLM, voire de quartiers de capitales-

    Il est clair que l’offre culturelle dans le 1er dépasse le traditionnel combat des slogans : art pour tous (ou pour chacun selon Fred M !) vs. tous acteurs culturels ; les pratiques amateurs et les évènements à vocation plus élitiste.

     

    Acteur, spectateur, passant, consommons sans modération la culture de Paris 1er - internationale, provinciale et locale ! – à la manière de l’immersion du sous marin jaune des Beatles.

    Le croisement des âges et des centres d’intérêt permettent l’expérimentation de projets culturels, éducatifs, touristiques (voire sportifs ou gastronomiques) pour les résidents, les « commuters » de la banlieue[1] , les provinciaux et les étrangers, sans doute également pour les SDF qui de Notre Dame au siège d’Emmaus Solidarité semblent troubler le magnifique ordonnancement de l’architecture du Paris historique.

     

    [1] qu’il est sûrement préférable de nommer le Grand Paris !

     [1] Paris des Arts https://twitter.com/parisdesarts?lang=fr

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